High Maintenance in Toulouse

22 October 2011

Bindy Entertainment

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Après s'être développée dans la ville de Pau pendant plusieurs années, la direction artistique du Bindy s'installe à Toulouse pour de nouvelles aventures. Elle nous offre une première soirée à la hauteur de ses ambitions puisque celle-ci est dédiée au label parisien Marble. Fondée sur les cendres d'Institubes, la structure parisienne gérée par Surkin, Bobmo et Para One nous a déjà offert quelques pépites malgré son jeune âge. Dernière sortie en date, peut-être la plus radicale depuis la création du label, un Ep de Sam Tiba. Ambiance sombre et basses puissantes, pas de doutes on est bien chez le membre émérite du Club Cheval, qui livre un Ep sans concessions, poussant la bass music dans ses retranchements.

(MRBL010) Sam Tiba - Black Eyed Weed by Marble Music

Vous pourrez retrouver le son Marble à l'Opium Club le mercredi 26 Octobre en compagnie de Surkin, Bobmo et Para One. Drama, boss du magasin Rice & Beans, se chargera d'accueillir les early birds puisqu'il sera programmé en warm-up.

A cette occasion, nous avons pu envoyer quelques questions à l'ami Alex du Bindy pour qu'il nous présente son projet.

Salut Alex, peux-tu nous présenter la soirée qui va avoir lieu à l'Opium Club (anciennement le 7 Discoteca) ?

Hello HMiT ! Eh oui, 26 octobre, une date à marquer d'une pierre blanche ! J'imagine que tous vos lecteurs connaissent bien Surkin, Para One et Bobmo, les trois agitateurs du néo label parisien. On attendait depuis un moment de les voir enfin sur Toulouse se produire en tant que Marble Players, on aurait dû les avoir au Bikini mais arriva cette tragique nouvelle (ndlr: DJ Mehdi était programmé à cette soirée)... On n'avait pas envie d'en rester là, et permettre aux Marble de se produire était pour nous quelque chose qui nous tenait à cœur. Pour eux, pour Mehdi, pour les Toulousains ... C'est pour ça qu'on s'est démenés pour trouver un lieu un peu en dernière minute et nous y voilà : Marble Night !


Cet été vous avez créé une nouvelle structure : Bindy Entertainment. Peux-tu nous dire ce qui se cache derrière ce projet ? Quelles sont vos ambitions et qui sont les personnes impliquées dans l'aventure ?

A l'origine, il y a Théo du Bindy Club à Pau. Au fur et à mesure, on a réussi à faire de ce petit club un lieu incontournable dans l'electro sur la région. Mais on ne tenait plus en place, on voulait partager ça avec plus de monde, organiser des événements ailleurs. Depuis le début, on voulait venir sur Toulouse, on y est enfin ! Il y avait eu des prémices avec les venues d'Etienne De Crecy et de Brodinski en 2010, puis cet été on a vraiment lancé la machine avec une mythique date des Marble à Biarritz ! Les choses se mettent en place, petit à petit. Avec toujours cette envie d'apporter quelque chose de nouveau, de frais. On n'est pas nombreux à piloter tout ça, deux personnes du Bindy à la base, un peu le noyau central, si je puis dire. Puis il y a tous ces gens qu'on veut fédérer avec nous dans ce projet, les intégrer au fur et à mesure pour que cela reste un projet ouvert. Je pense à des mecs comme Arnaud du blog BrainAdded, mais aussi à vous j'espère, très vite...

Depuis plusieurs années, vous avez développé une programmation de qualité dans un petit club dans la ville de Pau. Comment expliquez-vous ce succès ?

C'est clair que la mission n'était pas facile. On nous a un peu pris pour une troupe d'irréductibles Gaulois de l'electro ! Mais on a réussi à faire de belles choses dans une petite ville, et on en est plutôt fiers aujourd'hui car après 6 ans, le Bindy s'est fait un nom et ce n'est pas rien. Après, comment expliquer ce succès, à vrai dire... je ne sais pas ! Une chose est sûre, on n'a pas envie de s'arrêter en si bon chemin.

L'étonnant dans cette histoire, c'est que vous avez réussi à vous implanter dans une ville moyenne de province mais je sais que ça faisait un bon bout de temps que vous essayiez de vous installer à Toulouse. Qu'est-ce qui vous a freinés ? Le temps, l'argent, le lieu ?

Il y a tellement de paramètres, en effet. Comme je disais, on a fait plusieurs tentatives (De Crecy, Brodinski) dans un lieu (ndlr: c'était au Pink Flower). Ça s'est révélé infructueux à terme. Des histoires de lieu, de règlementation, de divergences, etc... Tout n'est pas facile, encore moins quand on arrive. Et on a beau avoir les plus belles envies du monde, il y a toujours un truc qui coince quelque part. Mais on commence à y arriver, ça va arriver !

J'ai personnellement l'impression que les lignes bougent et que les soirées se multiplient (malgré le manque de lieux). Le paysage des nuits toulousaines a-t-il changé ces derniers temps selon toi ?

La musique évolue, les soirées avec. Et Toulouse n'échappe pas à la règle, c'est vrai. Mais il faut se dire que tout cela porte la musique et le monde de la nuit vers le haut, c'est de la concurrence positive ! Et puis on voit arriver sur Toulouse des événements de qualité, qu'on n'aurait pas vus il y a quelques années. Je pense notamment à La Petite invite Nuits Sonores. Cette année, la programmation est exceptionnelle ! Il y a aussi les Siestes Electroniques. J'ai vraiment l'impression qu'il y a un vent de renouveau sur Toulouse, et on a envie d'en faire partie en apportant notre pierre à l'édifice !

D'autres soirées sont-elles prévues ?

On y réfléchit sérieusement oui. On n'a pas envie de s’arrêter si vite. Quel que soit le résultat de ce premier événement, nous avons envie d'apporter quelque chose sur le long terme. Enfin, dans un premier temps, on va essayer de faire une belle fête avec vous, avec Surkin pour fêter la sortie de son album USA et tout le monde !



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